Le 23 mai dernier a eu lieu la conférence annuelle Living City. La thématique de cette année était dédiée à l’Urban Farming et à la végétalisation des bâtiments.
La conférence annuelle Living City 2019 a été l’occasion de porter un focus sur l’Urban Farming et la végétalisation des bâtiments, à la fois à travers des interventions de représentants d’institutions et de politiciens, pour donner une vision à long terme, et de praticiens, pour découvrir des exemples concrets de réalisations.
Bruno Renders (CDEC) a introduit la conférence en expliquant dans les grandes lignes la genèse de la nouvelle politique d’Urban Farming qui avait été annoncée juste avant lors de la presse donnée par Carole Dieschbourg, ministre de l’Environnement, du Climat et du Développement durable et lui-même.
Juste après, Nicolas Zita (CDEC) a présenté plus en détail le projet européen Groof, qui a pour objectif de mettre en place des serres sur les toits d’immeubles. Ce projet, porté par 11 partenaires répartis dans 5 pays, et 4 projets pilotes sont déjà en cours, dont un est sur le toit de l’ISFB à Bettembourg. Ces serres de toits permettent à la fois de réduire les émissions de CO2, de collecter la chaleur résiduelle des bâtiments, d’avoir une activité sur les toits, qui sont habituellement un espace perdu, et participe à l’augmentation de la résilience alimentaire des villes.
Et ensuite intervenu Steven Beckers, de BIGH, qui a présenté le projet de la ferme abattoir en Belgique, un projet qui combine aquaponie et hydroculture. Il a insisté, entre autres, sur l’importance d’intégrer ces projets dans un système de distribution, car la vente peut être une étape délicate.
Par la suite, le duo composé de Patrick Moreuil et Julien Blouin (Tetrarc) a présenté plusieurs exemples d’appropriation d’espaces urbains pour les transformer en zones cultivables, qui peuvent être combinées avec des projets sociaux, de réinsertion par le travail et devenir également de nouveaux lieux de vie: Les 5 Ponts ou Climax à Angers. Ils ont également souligné les liens qui peuvent être tissés entre agriculture urbaine et agriculture rurale.
Enfin, avant la pause, Nico Steinmetz a présenté plusieurs projets menés par STEINMETZDEMEYER et mettant en œuvre le végétal: le concours pour l’entrée de ville à Differdange, le projet JFK au Kirchberg, le plan d’urbanisme pour le Laangfur et le projet de réaménagement également au Kirchberg, où ce n’est plus la nature qui s’adapte à l’architecture, mais l’architecture qui s’adapte à la nature.
La seconde partie de la conférence a débuté avec l’allocution de Carole Dieschbourg, ministre de l’Environnement, du Climat et du Développement durable, qui a présenté le nouveau plan national d’Urban Farming. Bruno Renders a complété très en détail cette présentation en précisant les objectifs de cet Urban Farming 4.0, suivi de Candice Leloup (Greensurf), qui a présenté les différents visages que peut prendre l’Urban Farming, du jardin communautaire aux jardins technologiques, des cultures au sol ou hors-sol, ainsi que les conséquences positives que ce type de projet peut porter (au niveau de l’éducation, de l’économie, de la santé, de l’environnement…). Une représentante de Géoportail est venue présenter par la suite le nouvel outil «smartgrid» qui permet d’identifier les lieux potentiels où pourraient être implanté de l’Urban Farming et la localisation des lieux de consommation potentiels.
Puis six projets pilotes ont été présentés, dont Op der Schleed au Kirchberg, les Paniers de Sandrine, Suessem Schmacht, la commune de Wiltz.
Enfin, l’allocution finale était assurée par l’architecte Vincent Callebaut, qui a présenté le projet Dragonfly, puis sa vision pour Smart Paris 2050 et enfin son projet de tour végétal «Tao Zhu Yin Yuan» à Taipei, qui a la particularité d’absorber le carbone.
Et en clin d’œil, voici les notes dessinées prises pendant cette conférence par Arnaud De Meyer de STEINMETZDEMEYER, également membre de l’association Urban Sketchers Luxembourg.